La première opération de ce projet a été une réunion de brainstorming composée de 12 gardes, chefs traqueurs, chefs de ligne rassemblés autour d'une équipe du RSHCB et, en particulier d'un de ses administrateurs, le Professeur Jean-Marie Giffroy. Ensemble, ils ont réfléchi au contenu des cours et la manière d'organiser cette formation.
Le but de cette formation est de parfaire l'information des traqueurs en ce qui concerne leur rôle dans les battues et leur sécurité et celle de leurs chiens. L'objectif est aussi d'initier une réflexion sur la chasse en battue en vue d'une part, d'une plus grande reconnaissance des traqueurs, et d'autre part, d'une meilleure acceptation de ce type de chasse par le grand public.
Ce Brevet Traqueur vise enfin à élargir les connaissances de tous ceux qui sont intéressés par les chasses en battue. Dès lors, il est ouvert non seulement aux traqueurs, mais aussi aux chasseurs, gardes et à toute personne motivée par le programme. Aucune connaissance préalable n'est requise. Si certains candidats ayant déjà une expérience du terrain seront certes plus à l'aise, cette formation peut être suivie par tous ceux qui sont motivés, même sans avoir jamais traqué.
Dans cette édition 2023, une attention particulière a été accordée au bien-être des animaux, que ce soient les animaux-gibiers ou ces auxiliaires indispensables de la chasse que sont les chiens. Ce souci se retrouvera au fil des différents enseignements : gestion du dérangement du gibier, achèvement rapide et sans souffrance du gibier blessé, choix et entrainement du chien de traque, alimentation et prévention des problèmes médicaux canins, maladie d’Aujeszki, conduite à tenir lors d’un accident et premiers soins au chien.
Les cours sont dispensés en deux dimanches et suivis par un contrôle des connaissances. Le concept d'enseignement est similaire à celui de la formation en Santé publique et Hygiène ou de la formation à la Gestion de la Faune et de Plaine (Brevet Petit Gibier). Il est basé sur un syllabus très complet et rédigé de manière standardisée auquel les participants peuvent se référer; chaque chapitre est complété par un questionnaire à choix multiple (QCM) permettant au candidat de percevoir ce que l'enseignant considère comme important et de s'entrainer à répondre à ce genre de questions. L'exposé oral, illustré par une présentation power point, ne reprend pas nécessairement tout le contenu du syllabus, ce qui permet d'insister plus longuement sur les points importants et de répondre aux questions. Le contrôle des connaissances vise essentiellement à valoriser les candidats et s'appuie sur un QCM (sans retrait de point en cas de réponse incorrecte) dont deux tiers des questions sont extraites des QCM du syllabus.
1. Introduction (30')
2. Connaissance du gibier (1 h.)
3. Organisation des battues (1h30')
4. Traque du grand gibier (1h30')
5. Traque du petit gibier (1h)
6. Technique d'éviscération (30')
7. Le chien du traqueur (1h)
8. Conduite en cas d'accident impliquant des personnes et 1ers soins (1h)
9. Prévention des zoonoses (1h)
10. Alimentation, reproduction et prévention des maladies du chien (1h)
11. Conduite en cas d'accident impliquant des chiens 1ers soins (1h30')
12. Assurances, aspects juridiques et éthiques (1h)
Prochaine session : A fixer
A fixer
De nombreux chasseurs s’interrogent sur les risques que la maladie de la langue bleue fait courir aux grands ongulés sauvages de nos forêts. Interrogée par nos soins, la professeur Annick Linden, du laboratoire de la Faune sauvage de l’Université de Liège, nous donne les précisions suivantes :
La maladie de la langue bleue est une maladie virale (Orbivirus) qui concerne les ruminants et qui est transmise par de petits insectes, des culicoïdes.
En toute logique, les cervidés sont ou vont être infectés, comme pour le BTV_8, mais jusqu'à présent, aucun évènement de mortalité ne nous a été rapporté. Il faut rester vigilant, car la virulence peut varier d'un sérotype à l'autre.
Les chasseurs qui trouveraient un ou plusieurs cadavres de mouflon, cerf ou chevreuil sont invités à les déposer dans congélateurs disposés en Wallonie à cet effet : http://www.faunesauvage.be/faune-sauvage/?page_id=9229
La peste porcine africaine est à notre porte : ICI
"Six échantillons de MF de ratons prélevés en 2024 et analysés au service Faune sauvage ULiège se sont révélés qPCR positifs pour Baylisascaris procyonis
Pour 2 d'entre eux, des vers adultes ont été isolés de l'intestin grêle.
Ces ascaris ont été transmis à l'Anses LRFSN, Malzeville : qPCR et séquencage ont confirmé l'identification. Il s'agit de la même séquence pour les deux vers à savoir un fragment de plus de 600 pb du gène 18S, identique à une séquence de référence dans GenBank.
Ce parasite est présent dans certaines populations de ratons dans les pays voisins (surtout en Allemagne et Pays Bas mais aussi au GDLux et récemment détecté en France). Même si nous avions de forte suspicion de présence en Wallonie, ce sont les premiers cas détectés positifs et confirmés par séquencage.
Les 6 cas positifs ont été prélevés sur Bouillon (n = 3), et n = 1 pour Aywaille, Erezée et Raeren
Annick Linden (Professeur en santé et pathologie de la Faune sauvage - Faculté médecine vétérinaire ULiège)