Contrôle des points de nourrissage

Le 16 mai 2023

Un courrier de l’inspecteur général du DNF adressé le 23 avril dernier aux Conseils cynégétiques avertit les chasseurs qu’une attention particulière sera portée par l’administration au contrôle des nourrissages cette saison.

C’est l’occasion de faire un petit point à l’attention des chasseurs.

Pour rappel, le nourrissage du grand gibier est interdit au nord du sillon Sambre-et-Meuse.

Au Sud du sillon Sambre et Meuse, le nourrissage supplétif du grand gibier et le nourrissage dissuasif du sanglier ne sont autorisés que moyennant le respect de certaines conditions et l’avertissement préalable adressé au DNF.

Les conditions de nourrissage sont fixées par l’AGW du 18 octobre 2012 que vous trouverez ici : http://environnement.wallonie.be/legis/dnf/chasse/chasse059.html

On notera par exemple que les lieux de nourrissage de tout grand gibier ne peuvent pas être situés à moins de deux cents mètres du territoire de chasse voisin (même si le voisin en donnait l’accord); ni à moins de cinquante mètres de tout cours d'eau, en ce compris les sources. De même, un lieu de nourrissage ne peut pas être imposé à un propriétaire forestier sur ses terrains contre son gré.

En ce qui concerne le nourrissage dissuasif du sanglier, les points suivants sont, en autres, à respecter :

La distribution des aliments est réalisée de façon permanente et dispersée, par traînées de dix à quinze mètres de large et de deux cents à deux cent cinquante mètres de long. L'épandage est effectué uniquement à la main et à la volée, et à l'exclusion de tout moyen mécanique ou motorisé.

Les silos et réservoirs de stockage destinés au nourrissage dissuasif du sanglier sont interdits en forêt.

Un point de nourrissage dissuasif du sanglier ne peut pas être établi sur une superficie boisée inférieure à cinquante hectares d'un seul tenant. Des nourrissages supplémentaires peuvent être établis, à concurrence d'un point de nourrissage par superficie de deux cent cinquante hectares de bois d'un seul tenant. En cas de dégâts ou d’imminence de dégâts, entre le 1er octobre et le 31 mars, le nourrissage dissuasif ne doit pas obligatoirement être régulier et permanent, la règle de la superficie minimale de 50 ha tombe et le nombre de points de nourrissage n’est pas limité, mais le chasseur est tenu d’informer le DNF de leur localisation.

Il est important de noter que l'utilisation d'agrainoirs et de postes d'agrainage pour le petit gibier et le gibier d'eau n'est pas considérée comme nourrissage du grand gibier. Mais que, en cas de présence de grand gibier sur le territoire de chasse concerné, les nourrissages du petit gibier doivent être protégés de la dent du grand gibier.

En déclarant tout nourrissage dissuasif ou supplétif, le titulaire du droit de chasse prend l'engagement écrit de permettre en tout temps, sur le territoire de chasse concerné, le libre accès des agents du Département de la Nature et des Forêts en vue du contrôle du nourrissage.

Qu’en est-il sur les territoires publics ou privés qui ne pratiquent pas le nourrissage, et n’ont donc pas autorisé préalablement le contrôle chez eux ?

Le Code de l’environnement, en vigueur depuis le 6 février 2009, est très clair sur le sujet et donne le droit aux agents constatateurs de pénétrer, à tout moment, dans les installations, locaux, terrains et autres lieux sauf s’ils constituent un domicile au sens de l’article 15 de la Constitution. Ceci, bien entendu, dans l’exercice de leur mission, c’est-à-dire la recherche d’infractions environnementales.

Cela signifie que ces agents, pour autant qu’ils n’abusent pas de ce droit, ont le droit de rechercher les infractions au nourrissage sur tout territoire public ou privé

Par ailleurs, NTF (le syndicat des propriétaires ruraux) rappelle qu’il a récemment convenu de manière générale avec le DNF de travailler ensemble contre les comportements inadéquats de la part de ses agents.Aussi, si lors de ces visites, les propriétaires ou chasseurs devaient constater des actes inadéquats de la part des agents du DNF, il serait toujours possible d’introduire une plainte auprès du SPW via un formulaire officiel avec obligation de réponse. https://www.wallonie.be/fr/introduire-une-plainte-spw.

Le courrier du DNF précise encore que les territoires qui ne respectent pas les conditions d’avertissement préalable sont invités à se mettre en règle avant le 15 juin de cette année.

Vous retrouverez l’analyse complète de ces dispositions dans le Chasse & Nature du mois de juin.

RSHCB – le 17 mai 2023

Actualités

RSS S'abonner au flux RSS

Quel avenir pour la chasse en Wallonie ? Marche-en-Famenne - Mercredi 24/04/2024

Rencontre avec des délégués des principales formations politiques de Wallonie

Entrée gratuite sous réserve d'inscription à debat@rshcb.be (Nombre de places limité) - Accueil à partir de 19h00

Organisation du RSHCB en collaboration avec la FCGGB, l'ACRW et le CIC

Lire la suite

Examen de chasse 2024 - Questions/Réponses épreuve théorique 2ième session

Examen 2024 (2ième session) : Questions FR: ICI  / Planche photos : ICI / Réponses : ICI

Les résultats seront communiqués directement aux candidats par le SPW -Wallonie

Lire la suite

L'AGW relatif à la destruction du sanglier a été publié ce mercredi 28 février 2024 au Moniteur belge

L'arrêté du Gouvernement wallon relatif à la destruction du sanglier a été publié ce mercredi 28 février 2024 au Moniteur belge. Il entrera donc en application dans 10 jours.  Pour rappel, il prévoit notamment :

  • La simplification administrative en cas de battue de destruction puisque seul l'organisateur de la battue devra être identifié sur la demande et non plus chaque participant.
  • Un élargissement des conditions de piégeage.
  • La possibilité de tir de nuit suivant des modalités strictes.

Vous trouverez ICI la présentation que nous en avons faite dans le Chasse & Nature de février et le texte complet de l’arrêté ICI.

Lire la suite

Dans les médias :

Voir plus d'articles de presse...

Sur le web