Fièvre catarrhale ovine (Maladie de la langue bleue)

Le 2 septembre 2024

De nombreux chasseurs s’interrogent sur les risques que la maladie de la langue bleue fait courir aux grands ongulés sauvages de nos forêts.

Interrogée par nos soins, la professeur Annick Linden, du laboratoire de la Faune sauvage de l’Université de Liège, nous donne les précisions suivantes :

La maladie de la langue bleue est une maladie virale (Orbivirus) qui concerne les ruminants et qui est transmise par de petits insectes, des culicoïdes.

La Belgique a été touchée par une épizootie de BTV-8 (Blue Tongue Virus sérotype 8) en 2006. Lors de cette épizootie qui avait impacté les secteurs ovins et bovins, une étude sur son impact sur les cervidés a été menée en Belgique. Il a été observé que plus de 50 % des Cervus elaphus (et dans une moindre mesure les chevreuils) avaient été infectés par le BTV-8. Donc clairement, on a pu prouver qu'ils avaient été piqués par des culicoïdes et que ceux-ci leur avaient transmis le virus.  Il est tout à fait logique que des ruminants sauvages, comme les domestiques, soient piqués par des culicoïdes.

Néanmoins, nous n'avons jamais pu mettre en évidence de signes cliniques ou de lésions comme celles relevées à l'époque sur moutons.  La conclusion était que le BTV_8 avait circulé chez les cervidés sauvages pendant l'épizootie, mais de manière asymptomatique. Nous n'avons pas non plus connu d'évènements de mortalité anormale à cette époque.

Pour le BTV_3, nous n'avons pas de données actuellement en cervidés. 

En toute logique, les cervidés sont ou vont être infectés, comme pour le BTV_8, mais jusqu'à présent, aucun évènement de mortalité ne nous a été rapporté.  Il faut rester vigilant, car la virulence peut varier d'un sérotype à l'autre.

En automne, nous relancerons des analyses pour avoir une idée de l'ampleur de la circulation du BTV-3 en cervidés.  Nous sommes également prêts à faire des autopsies et analyses si un évènement anormal (par exemple, plusieurs cervidés retrouvés morts dans une même zone) devait nous être rapporté par le milieu cynégétique.  Étant donné la virulence élevée du BTV-3 chez les ovins domestiques, une surveillance importante doit être mise en place pour nos mouflons. 

Dans la littérature internationale, un seul résultat est rapporté jusqu'à présent : un mouflon infecté par le BTV-3 à Andorre.

Les chasseurs qui trouveraient un ou plusieurs cadavres de mouflon, cerf ou chevreuil sont invités à les déposer dans congélateurs disposés en Wallonie à cet effet : http://www.faunesauvage.be/faune-sauvage/?page_id=9229

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Veille sanitaire du gibier - Service Santé et pathologie de la Faune sauvage de l’Uliège

Dans le cadre de la veille sanitaire menée par le Service Santé et Pathologie de la Faune sauvage de l’Uliège (sous convention avec la Région wallonne), nous vous rappelons l’importance de signaler et transmettre les carcasses animales retrouvées mortes ou achevées sur le terrain, afin d’en analyser les causes et de suivre l’évolution des maladies en Wallonie. Nous vous invitons à sensibiliser les personnes autour de vous  à cette démarche, en particulier pour les espèces de gibier, qu’il s’agisse de grand ou de petit gibier, de gibier d’eau ou d’autre gibier.

En savoir plus : ICI

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Nouveau diamètre autorisé pour les munitions alternatives

L’arrêté ministériel du 25 août 2025, désormais publié au Moniteur belge, modifie la réglementation wallonne sur l’usage des munitions dans les zones humides et dans un rayon de 100 mètres autour de celles-ci.
Désormais, les munitions alternatives au plomb peuvent contenir des grenailles jusqu’à 5 mm de diamètre.
Cette évolution, demandée par le Royal Saint-Hubert Club de Belgique, vise à garantir une efficacité balistique suffisante pour les matériaux non toxiques, dont la densité est inférieure à celle du plomb.
Cette mesure a pu surprendre chasseurs et armuriers : un diamètre de 5 mm correspond en effet à un plomb “4/0”, inhabituel dans la chasse au petit gibier. Il ne s’agit pas pour autant d’utiliser du plomb de 5 mm, mais bien de permettre aux munitions sans plomb (acier, bismuth, tungstène, etc.) de conserver leur pouvoir vulnérant.
En pratique : le plomb reste interdit dans les zones humides, mais les chasseurs peuvent désormais employer des substituts jusqu’à 5 mm, sous réserve de respecter les règles générales de sécurité et les usages adaptés à chaque type de gibier.

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La sécurité, priorité absolue en saison de chasse

La saison est désormais bien lancée depuis le 1er octobre, et les week-ends s’enchaînent sur toute la Wallonie. C’est le moment idéal pour rappeler que la sécurité reste la priorité absolue de chaque chasseur. Préserver l’intégrité de tous – chasseurs, traqueurs, invités et autres usagers de la nature – est une responsabilité individuelle et collective.
Parce qu’un seul incident peut ternir l’image de notre passion et compromettre l’avenir de la chasse, il est essentiel de garder à l’esprit les bons réflexes à chaque sortie. Le RSHCB vous invite à relire et à appliquer les 10 règles d’or de la sécurité, garantes d’une pratique exemplaire et respectueuse.
 
1. À la maison, mon arme et mes munitions sont rangées séparément de façon à ce que nul ne puisse s'en servir.
2. Je connais, j’entretiens mon arme et je m'entraîne à l'utiliser.
3. À la chasse, mon arme est toujours déchargée avant et après l'action de chasse proprement dite.
4. Je manipule mon arme en toute sécurité, canons vers le sol ou le ciel, arme déchargée pour passer un obstacle.
5. Je m'équipe toujours de manière à être vu par mes voisins de chasse. Je m'assure bien que c'est le cas.
6. En action de chasse, je tiens compte de mon environnement : routes, chemins, maisons, bétail, relief, végétation, météo,...
7. En battue au grand gibier, je respecte l'angle de 30° dans lequel toute visée et tout tir sont à proscrire.
8. Je ne tire que si j'ai formellement identifié le gibier.
9. Je ne baisse jamais ma vigilance. En cas de doute, je décharge mon arme.
10. J'accueille avec courtoisie et arme déchargée les promeneurs et autres utilisateurs de la nature.

 

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