Le 27 juillet 2024
"Six échantillons de MF de ratons prélevés en 2024 et analysés au service Faune sauvage ULiège se sont révélés qPCR positifs pour Baylisascaris procyonis
Pour 2 d'entre eux, des vers adultes ont été isolés de l'intestin grêle.
Ces ascaris ont été transmis à l'Anses LRFSN, Malzeville : qPCR et séquencage ont confirmé l'identification. Il s'agit de la même séquence pour les deux vers à savoir un fragment de plus de 600 pb du gène 18S, identique à une séquence de référence dans GenBank.
Ce parasite est présent dans certaines populations de ratons dans les pays voisins (surtout en Allemagne et Pays Bas mais aussi au GDLux et récemment détecté en France). Même si nous avions de forte suspicion de présence en Wallonie, ce sont les premiers cas détectés positifs et confirmés par séquencage.
Les 6 cas positifs ont été prélevés sur Bouillon (n = 3), et n = 1 pour Aywaille, Erezée et Raeren
Des analyses sont en cours sur le reste de la cohorte de ratons prélevée en 2024.
Même si la baylisascariase est une zoonose rare, il est important de rappeler aux personnes à risque de contact avec des ratons laveur et/ou leurs matières fécales (piégeurs, agents forestiers, scientifiques) de prendre des précautions lors des manipulations : gants systématiques et EPI, lavage des mains au savon et eau chaude. Les oeufs excrétés dans les MF sont très résistants dans le milieu extérieur (T° min pour inactiver les oeufs 62°C) et peuvent également coller au pelage des ratons. Les hôtes intermédiaires (dont l'homme) se contaminent en ingérant accidentellement de la terre ou tout matériau souillé par des MF d'animaux excréteurs (cycle ci-dessous)."
Pour l'équipe,
Annick Linden (Professeur en santé et pathologie de la Faune sauvage - Faculté médecine vétérinaire ULiège)
De nombreux chasseurs s’interrogent sur les risques que la maladie de la langue bleue fait courir aux grands ongulés sauvages de nos forêts. Interrogée par nos soins, la professeur Annick Linden, du laboratoire de la Faune sauvage de l’Université de Liège, nous donne les précisions suivantes :
La maladie de la langue bleue est une maladie virale (Orbivirus) qui concerne les ruminants et qui est transmise par de petits insectes, des culicoïdes.
En toute logique, les cervidés sont ou vont être infectés, comme pour le BTV_8, mais jusqu'à présent, aucun évènement de mortalité ne nous a été rapporté. Il faut rester vigilant, car la virulence peut varier d'un sérotype à l'autre.
Les chasseurs qui trouveraient un ou plusieurs cadavres de mouflon, cerf ou chevreuil sont invités à les déposer dans congélateurs disposés en Wallonie à cet effet : http://www.faunesauvage.be/faune-sauvage/?page_id=9229
La peste porcine africaine est à notre porte : ICI
"Six échantillons de MF de ratons prélevés en 2024 et analysés au service Faune sauvage ULiège se sont révélés qPCR positifs pour Baylisascaris procyonis
Pour 2 d'entre eux, des vers adultes ont été isolés de l'intestin grêle.
Ces ascaris ont été transmis à l'Anses LRFSN, Malzeville : qPCR et séquencage ont confirmé l'identification. Il s'agit de la même séquence pour les deux vers à savoir un fragment de plus de 600 pb du gène 18S, identique à une séquence de référence dans GenBank.
Ce parasite est présent dans certaines populations de ratons dans les pays voisins (surtout en Allemagne et Pays Bas mais aussi au GDLux et récemment détecté en France). Même si nous avions de forte suspicion de présence en Wallonie, ce sont les premiers cas détectés positifs et confirmés par séquencage.
Les 6 cas positifs ont été prélevés sur Bouillon (n = 3), et n = 1 pour Aywaille, Erezée et Raeren
Annick Linden (Professeur en santé et pathologie de la Faune sauvage - Faculté médecine vétérinaire ULiège)